François Monthoux

La Grande Danse céleste

Dans le ciel nocturne, ils sont innombrables et dansent au-dessus du monde. Sont-ils des dieux, des anges, sont-ils simplement vivants ou conscients ? Ils ont dansé ainsi depuis aussi loin que l'humain s'en souvienne, ignorant les morts, les naissances, les affaires des hommes. Dans la prairie, un homme est endormi avec son chien. Au loin, la ville, le monde des hommes en troupeaux, avec tous leurs espoirs, leurs constructions, leur spectacle, minuscule au milieu de cette danse. Comme presque tous mes tableaux, il s'agit d'une réflexion philosophique sous forme picturale. L'homme ne voit-il pas les dieux car il est endormi ? Pourrait-il se réveiller ? Ici, en tout cas, les dieux nous ignorent et continuent leur ronde sur le monde. Les dieux sont des danseurs, sautillent, heureux et en mouvement. Les dieux ou Dieu, voilà une autre interrogation : sont-ils tous ordonnés par un point unique ou sont-ils indépendants ? La figure de l'homme seul qui dort est sans doute l'endroit où je me place moi-même dans cette ronde... Seul ? Non, il y a le chien fidèle qui l'a suivi dans la prairie, loin du monde des hommes, peut-être plus proche des dieux. Mais tout cela n’est peut être que le rêve du dormeur que je suis.

Chantier funèbre

Sont ils les bâtisseurs d’un temple ou de funestes déicides. Sont-ils les derniers ouvriers d’un corps arriver à bout de souffle ou des nécrophages grouillent?

Champs de bataille 1

Grande prairie de fleur gigotent dans la brise, grande bataille où se rencontrent deux tribus et leur volonté se percutent l’une l’autre dans la danse du monde. au-dessus l’astre solaire englobent de sa béatitude, bénissent et nourrissent tous les tumultes, toutes les paix et toutes les guerres.

Champs de bataille 2

L’astre solaire rayonne et béni de sa lumière la prairie vallonnée dans laquelle se joue de secrette bataille, la vient s’entrechoquer ce construire et s'effondrer les volonté d'innombrable êtres. une charge funèbre et vitale une danse perpétuelle vers l’espoir d’une victoire temporaire.

Champs de bataille 3

Traversent la brume du matin, la silhouette de L’astre solaire bénit à nouveau la prairie. Ou inlassablement la ronde de la vie tourne en silence, où continuellement se rebâtit la même maison de l'être. Ô grand astre ! Quel serait ton bonheur, si tu n'avais pas ceux que tu éclaires.

Du 24 juin au 27 août 2023 à l'Arboretum du Vallon de l'Aubonne. J'ai exposé une vingtaine de toiles et de sculptures en argile renforcée. J'aurais aimé appeler cette exposition "Champs de bataille", mais afin d'assurer une meilleure compréhension, elle s'intitule "Rêve des champs".

Cette vidéo vous présente l'exposition avec quelques commentaires pour approfondir mes œuvres.

Cartes à jouer

En février 2023 un ami me demande de dessiner deux soldats pour l'un de ses projets je ne sais pas bien ce qu'il veut mais je dessine alors deux soldats de deux costumes différents je me dis ils sont tout de même joli ces soldats il mériterait bien un roi alors je fais deux rois puis je me dis il faudrait faire deux reine sans savoir trop pourquoi je fais alors en quelques jours tout un jeu de cartes à jouer.

Débuts d'histoire

Du vent, de la neige, de la glace à perte de vue. Le marais était gelé, praticable à cheval depuis plusieurs semaines, suffisamment pour fuir avec femmes, enfants, veaux, vaches, moutons. En été, les points de passage étaient tous fortifiés et bien défendus par les soldats grenouilles, mais quand vient l'hiver,vient le gel...Fuir, fuir, car le marais ne protégeait plus ses habitants. Les armées du royaume voisin avançaient inexorablement, volant le moindre bout de pain sec et brûlant le moindre fétu de paille sur leur passage. Les renards, ils rongent le marais des grenouilles en hiver et grignotent la montagne des chèvres en été. Le royaume renard des prairies est insatiable. Tous les royaumes en feraient autant, à leur place. C'est ce que notre royaume faisait, fut un temps où les oiseaux dominaient plaines, vallées et marais... Mais rien ne résiste au temps. Nous voilà repliés à flanc de falaise, protégés, certes, mais affamés. L'ennemi n'a même plus d'appétit pour nous, quand il voit nos côtes a ce point, que pourrait-il encore bien ronger sur cette maigre carcasse qu'est devenu le royaume oiseau... et une carcasse à la peau dure... Car nos greniers sont peut-être vides, mais les forteresses, les ponts-levis, les tours de garde et les catapultes d'antan sont encore là, à garder des greniers vides et des rues où même les rats ne trouvent plus rien à manger.